
Un matelas contre l’oubli
Pour soutenir les sans papiers dans leur lutte pour la régularisation
Conférence de presse le jeudi 15 février
à 10h30 à l’Eglise Sainte Suzanne
Avenue Latinis - 1030 Schaerbeek
Une action en étroite collaboration avec le Collectif des Femmes et des enfants de Sainte-Suzanne,
la CRER,
l’UDEP
et l’Assemblée des Voisins et Voisines de Sainte-Suzanne
Pendant des mois, un peu partout en Belgique, des sans-papiers ont occupé des églises ou d’autres lieux pour obtenir la régularisation de leur situation. Pendant ces occupations, Vie Féminine a été en contact avec nombre d’entre eux, parmi lesquels beaucoup de femmes.
Certaines églises sont aujourd’hui encore occupées. C’est le cas de L’Eglise Sainte-Suzanne à Schaerbeek, occupée par le Collectif des Femmes et des Enfants sans-papiers de Sainte Suzanne.
Mais force est de constater que le mouvement à moins de visibilité aujourd’hui. La pression sur nos responsables politique s’est donc relâchée. La revendication de régularisation reste pourtant plus que jamais d’actualité !
En effet, les quelques régularisations obtenues l’ont été de manière individuelle. Beaucoup de responsables politiques ont promis que la régularisation serait une des priorités du prochain gouvernement. Pour que cette promesse ne tombe pas dans l‘oubli, Vie Féminine tient à leurs rappeler les engagements qu’ils ont pris. Car s’ils ont perdu de vue cette question, c’est loin d’être le cas des milliers d’hommes et de femmes qui continuent à vivre dans la précarité, dans l’espoir de jours meilleurs.
Ce rappel à l’ordre de nos responsables politiques, Vie Féminine veut le faire à sa manière : dans la proximité avec les femmes concernées et avec celles qui les soutiennent. Pour cela, nous misons sur une action originale qui allie à la fois la conscientisation, la solidarité et la dénonciation. Cette action s’intitule « Un matelas contre l’oubli »
Pourquoi « Un matelas contre l’oubli » ?
La plupart des églises ne sont plus occupées aujourd’hui. Dans certaines d’entre-elles pourtant, la présence de matelas témoigne encore du passage des sans-papiers. Ces matelas restent donc un symbole fort de l’existence des sans papiers et de leur lutte pour la régularisation.
Concrètement, l’action Un matelas contre l’oubli consiste à rappeler à nos responsables politiques leur promesse : faire de la régularisation une priorité du prochain gouvernement qui sera mis en place dans la foulée des élections législatives de juin 2007. Dans ce but, Vie Féminine diffusera largement une carte postale représentant un matelas. Elle invite les électeurs et les électrices à y inscrire le prénom d’une femme sans-papiers ainsi que la date de son arrivée en Belgique. Cette carte sera ensuite envoyée à un des présidents de partis démocratiques. Au verso ils pourront lire : « C’est bientôt les élections, n’oubliez pas que nous attendons toujours la régularisation. »
Une action en réseau
Vie Féminine, c’est avant tout un réseau de femmes. Elles sont des milliers en Wallonie et à Bruxelles à participer à nos activités. Un réseau qui représente donc un formidable terreau de mobilisation. A travers ces nombreux relais, c’est une dynamique de solidarité que nous avons voulu mettre en place.
En informant, d’abord, de la situation des sans-papiers en Belgique et sur le sens des occupations d’églises ou autres lieux.
En organisant des rencontres avec les femmes sans-papiers, ensuite, pour prendre connaissance des situations particulières en écoutant leurs réalités de vie, leurs parcours, les problèmes qu’elles rencontrent ou qu’elles ont rencontré avant d’arriver en Belgique.
C’est aussi cette proximité avec les femmes sans-papiers qui nous a permis d’élaborer nos propositions pour tenir compte des femmes dans la politique d’asile et d’immigration.
L’action « Un matelas contre l’oubli » ne se limite donc pas à un coup de projecteur sur la problématique des sans-papiers. Elle s’inscrit dans une démarche de sensibilisation citoyenne et de proximité. C’est également une action en synergie avec les principaux acteurs de la lutte pour la régularisation : l’UDEP, la CRER, les sans-papiers et leurs représentants.
Pour en savoir plus :
Vie Féminine
Mouvement féministe d’action interculturelle et sociale
111, rue de la Poste, 1030 Bruxelles
02/222 13 00
www.viefeminine.be
Hafida Bachir
Présidente de Vie Féminine
présidente-nationale@viefeminine.be