Mobilisation du 21 février 2013 : L’austérité n’est pas notre projet de société !


À l’occasion de cette journée de mobilisation du 21 février, Vie Féminine a rappelé son opposition totale à la politique d’austérité du gouvernement fédéral et sa crainte de voir se renforcer la précarité dans le secteur non marchand.


Les femmes sont touchées de plein fouet par les mesures d’austérité : la dégressivité des allocations de chômage, le durcissement des conditions d’accès aux prépensions ou au chômage avec complément d’entreprise, la réforme des pensions, les restrictions sur le crédit-temps sont autant de mesures qui continuent à discriminer les femmes et à mettre à mal leur autonomie financière. Par ailleurs, le changement dans les modalités du calcul de l’index, le gel des salaires, la flexibilisation de l’emploi justifiée par la conciliation entre la vie privée et professionnelle constituent des attaques supplémentaires contre les droits économiques des femmes.

Nous voulons :

  • Des emplois de qualité qui donnent accès à des revenus permettant une autonomie financière à long terme ainsi qu’à des droits personnels complets en sécurité sociale. Ces emplois doivent aussi permettre un équilibre entre les différents temps de la vie ;
  • La suppression du statut de cohabitant et l’individualisation des droits en sécurité sociale. Nous refusons que la situation familiale constitue un motif pour diminuer les prestations auxquelles les femmes ont droit ;
  • L’application urgente, à toutes les mesures socioéconomiques, de la loi du 12 janvier 2007 sur le gendermainstreaming permettant de mesurer l’impact différencié des décisions gouvernementales sur les femmes et les hommes ;
  • Un audit permettant d’estimer la contribution financière des femmes à cette crise et de mettre en évidence l’ensemble des injustices financières existant entre les hommes et les femmes au point de vue fiscal, social, professionnel... ;
  • Que nos Parlementaires s’opposent au pacte budgétaire européen (Traité sur la Stabilité, la Coordination et la Gouvernance-TSCG) qui condamne toute évolution des politiques sociales et constitue une grave atteinte à l’autonomie d’un État ;
  • Un réel soutien aux organisations d’éducation permanente, qui doit se traduire par une reconnaissance pleine et entière de leur travail ainsi que par des financements corrects et structurels.

Dans le contexte actuel de crise économique, de cassure entre le politique et les citoyen-ne-s et d’absence d’un réel projet de société solidaire, égalitaire et juste, Vie Féminine reste plus que jamais mobilisée.


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