
Autonomie économique
Pour de nombreuses femmes prises entre des politiques sociales boiteuses, des salaires au rabais et la persistance des rôles traditionnels, l’autonomie économique est loin d’être une réalité. Pourtant, il s’agit d’un droit fondamental, qui devrait être garanti tout au long de la vie. L’autonomie économique est une condition essentielle pour l’égalité et constitue la meilleure protection contre la dépendance et la précarité.
La précarité, ce n’est pas qu’une question de revenus. Pour les femmes, la précarité, c’est ce statut flottant et constamment insécurisant, dans lequel le moindre élément qui dérape (logement, famille, couple, santé, mobilité, emploi…) peut gripper tout le mécanisme. Cet état où l’on oscille à la limite entre « un peu mieux un jour, peut-être » et « tout près du bord », cette limite avec la pauvreté dans laquelle on peut tomber pour un rien.
Les politiques néolibérales qui coupent dans les services publics et collectifs, détricotent la sécurité sociale et « flexibilisent » encore d’avantage l’emploi (l’éloignant de ce que devrait être un emploi de qualité) ont des conséquences désastreuses. Elles renforcent les inégalités et se conjuguent avec les discriminations sexistes, racistes, liées au statut, au milieu familial, à la classe sociale existantes.
De plus en plus de femmes se retrouvent contraintes à bricoler leur vie… ou ne s’en sortent tout simplement plus.
Au sein de Vie Féminine, des femmes se rassemblent, se renforcent, créent des espaces de résistances là où elles sont, des « alternatives économiques féministes ». Des femmes s’outillent, questionnent la manière de voir l’économie dans le modèle actuel, la repensent en mettant au centre la vulnérabilité, les liens, le soin de soi et des autres, la durabilité, le bien-être collectif… Des femmes font entendre leurs voix et ce qu’elles vivent, pour peser sur les politiques et défendre des droits socioéconomiques forts pour une société égalitaire, solidaire et juste !