Le 8 mars prochain, Journée internationale des droits des femmes, Vie féminine sera un peu partout, en Wallonie et à Bruxelles, avec les femmes qui auront décidé de faire grève. Mais pas n’importe quelle grève : la grève des femmes !
Ce 8 mars 2020, on a décidé de visibiliser, tout ce qu’on fait, au quotidien, pour le bon fonctionnement de ce quotidien… justement en ne le faisant pas !
Parce qu’il y a plusieurs choses qui ne tournent pas rond dans ce monde-ci.
- Il y a des rôles et tâches qui sont « imposés » aux femmes (liés à la sphère privée, au « ménage », à la famille, …)
Que ce soit de manière explicite (quand les conditions et le contexte concret empêchent les femmes d’accéder à des choix propres) ou implicite (quand tout, absolument tout, nous rappelle, ce qu’on attend de nous et quelle est notre place), les femmes sont rappelées à l’ordre, dès qu’elles sortent du rang, dès qu’elles n’agissent pas comme on l’attend d’elles, dès qu’elles ne restent pas à leur place et en place.
- Et ces rôles et ces tâches sont dévalorisées, minimisées et invisibilisées, alors qu’elles pallient le manque d’infrastructures et de propositions publiques
Bien souvent, notre « place » nous destine à des actions et des gestes dévalorisés, minimisés et invisibilisés alors qu’ils permettent à toute une société de fonctionner.
Ils peuvent être liés à la consommation, au travail domestique, au soin aux autres, au travail rémunéré, mais aussi à la fameuse « charge mentale » qui résonne tant à l’unisson dans les réflexions des femmes, quand elles prennent un peu le temps de se pencher sur leurs vies…
Ce 8 mars, nous allons montrer que « Quand les femmes s’arrêtent, le monde s’arrête ! ».
Pas pour l’interrompre net, évidemment ; mais pour qu’il tourne mieux. En tenant compte de la moitié de sa population, de ses aspirations et en rendant visible le travail indispensable fourni par celle-ci. Mieux : en appelant les Etats à prendre la responsabilité des choses qui ne devraient pas peser aussi lourdement sur la vie des femmes (en plus d’un partage égalitaire des tâches, au sein des familles)…
A travers nos propres actions (menées en collaboration avec d’autres ou non), il est essentiel que chaque femme puisse donner du sens à « sa » grève !
Des outils ont été créés pour réfléchir à la situation actuelle ET aux changements qu’on voudrait voir advenir… Mais aussi pour se visibiliser, se donner de l’élan, se sentir plus fortes toutes ensemble !
Alors le 8 mars, dès 11h, partout où l’on sera, faisons-nous plaisir : jetons nos casseroles (au sens propre comme au sens figuré), faisons du bruit et façonnons notre horizon !!!