S’occuper des enfants, des personnes âgées ou souffrantes, se soucier de la santé physique et mentale des gens en général, ... Prendre soin des autres est une activité fondamentale. Pourtant, la société actuelle valorise à l’extrême l’individu indépendant et performant, excluant ainsi les personnes les plus vulnérables et celles et ceux qui s’en occupent.
En Belgique, comme ailleurs, ce sont toujours les femmes qui prennent massivement en charge ce travail de soin. Un travail invisible qui exige des compétences et du savoir-faire, ce qu’on ne lui reconnait cependant toujours pas. Un travail qui ne donne pas non plus forcément droit à un statut décent (accueillantes, domestiques...).
Prises dans les multiples rôles de cette chaîne du soin, les femmes en subissent les impacts sur leur autonomie et leur santé.
En outre, ce sont surtout des femmes peu qualifiées ou étrangères qui se retrouvent dans les métiers les plus pénibles du soin.
La répartition du travail de soin recoupe donc clairement les inégalités, les stéréotypes et les discriminations produites par le patriarcat, le capitalisme et le racisme.
C’est pourquoi, lors de notre semaine d’étude, nous tenterons de décoder ce que « prendre soin » veut dire dans nos sociétés. Nous chercherons des voies pour réorganiser le travail de soin, tant dans la sphère privée qu’en s’appuyant sur des services, entreprises et institutions. Nous réfléchirons également au rôle de l’Etat et des politiques publiques.
Rejoignez-nous pour 3 jours de rencontres, d’échanges et de découvertes, mais aussi de temps créatifs et festifs, pour réaffirmer des valeurs qui nous sont chères et dessiner ensemble ce que serait une société de soin réellement partagé.