Loi Peeters : plus de flexibilité... sur le dos des salariées !


Les horaires variables, les temps partiels imposés, les heures sup’ contraintes, les difficultés à combiner d’autres temps de vie... Les femmes connaissent déjà .

Pourtant, la « loi Peeters » - que souhaite rapidement mettre en place notre gouvernement - modifierait la loi sur le travail pour encore plus de flexibilité. Au bénéfice des entreprises et au détriment des salariés, et surtout des salariées !


En effet, ce projet de loi vise à rendre plus variable le temps de travail (au cours de l’année ou de la semaine), à moins compter – et payer – les heures supplémentaires, à rendre plus flottant l’horaire de base et les jours de congé (ex. : heure de début ou fin de journée), à permettre de prévenir très tardivement des horaires de travail (peut-être même seulement la veille)...
Quand on sait que l’organisation du travail (dont la question du temps de travail) compte parmi les principaux facteurs qui discriminent les femmes sur le marché du travail, on peut prévoir que ce projet de loi ne ferait qu’accroître les inégalités. D’autant qu’il rendrait plus difficile pour toutes et tous l’exercice de responsabilités familiales, aujourd’hui encore majoritairement effectuées par les femmes, nous éloignant ainsi de la perspective d’un partage plus équitable.

Cette flexibilité accrue serait encore plus contraignante pour les personnes travaillant à temps partiel (c’est-à -dire plus de 80% de femmes). En effet, il serait encore plus difficile pour ces dernières de sortir de ce type d’emplois rendus davantage imprévisibles et variables, et d’avancer vers des emplois à temps plein : comment combiner deux emplois quand on ne connaît pas ses horaires ? Comment augmenter ses heures de travail quand elles varient déjà de semaine en semaine ?... Le projet de « loi Peeters » alimente ainsi le développement du temps partiel non-volontaire. Ce qui n’empêche pourtant pas ce même gouvernement de vouloir pénaliser spécifiquement ces travailleuses en réduisant de moitié leur éventuel complément de chômage (AGR) !

D’autres mesures parmi celles annoncées mériteraient encore particulièrement une analyse genrée. Mais il n’est pas difficile de déjà voir que ce projet de loi va dans le sens d’une plus grande précarité des travailleuses, d’un accroissement des inégalités et s’inscrit à rebrousse-poil d’une politique d’emplois de qualité pour tous et surtout toutes !

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    Une pétition circule actuellement contre ce projet de « loi Peeters ».
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